Auditorium du Conservatoire
Entrée libre et gratuite
Conférence illustrée par Luis Ferrer, sous-titrée pour les personnes sourdes ou malentendantes
« … Il ne m'était cependant pas possible de dire aux gens : parlez plus haut, criez, car je suis sourd. Comment me serait-il possible d'admettre la faiblesse d'un sens qui chez moi devrait être d'un degré plus parfait que chez les autres, un sens que je possédais autrefois à un tel degré de perfection que peu de gens de ma profession l'ont, ou l'ont eu. … » Ludwig Van Beethoven
Le 6 octobre 1802, confronté à l’épreuve de la surdité, Ludwig van Beethoven rédige à l’adresse de ses frères Karl et Johann une lettre qui ne sera découverte qu’après sa mort, en mars 1827, puis diffusée sous le nom de « Testament d’Heiligenstadt ». Ce document nous éclaire, de manière frappante, autant sur sa conception du métier de compositeur que sur ses idéaux, ses luttes et ses conflits intérieurs.
À travers ce texte, et à l'écoute d’oeuvres emblématiques de cette période, se dessine un portrait paradoxal et dramatique : celui d’un créateur qui, alors qu’il parvient à la pleine possession de sa maitrise artistique, se trouve confronté à une crise existentielle majeure, et trouve la force de la dépasser.
Retrouvez ici le texte bilingue de la lettre rédigée par Ludwig van Beethoven ainsi qu'une sélection d'articles autour du thème de la surdité et de la création artistique :